BMW M5 2025 : un poids lourd de la performance

La nouvelle BMW M5 2025 fait sensation dans le monde automobile avec sa motorisation hybride rechargeable ultra-puissante. Mais ce gain de performance s’accompagne d’une prise de poids spectaculaire qui soulève des questions sur l’évolution de cette berline sportive iconique. Analysons en détail les raisons et les conséquences de cette surcharge pondérale.

Une prise de poids massive

La nouvelle M5 affiche désormais un poids impressionnant de 2444 kg sur la balance. Ce chiffre représente une augmentation de plus de 460 kg par rapport à la génération précédente. Une prise de poids colossale qui s’explique principalement par l’adoption d’une motorisation hybride rechargeable.

Cette surcharge pondérale place la M5 dans une catégorie de poids inhabituelle pour une berline sportive. Elle se rapproche désormais de certains gros SUV américains en termes de masse. Un paradoxe pour un modèle censé incarner l’agilité et les performances routières.

Le système hybride rechargeable en cause

L’origine de cette prise de poids se trouve dans le nouveau groupe motopropulseur hybride rechargeable. BMW a fait le choix d’associer un puissant V8 essence à un moteur électrique et une imposante batterie. Si cette configuration permet d’atteindre une puissance combinée impressionnante de 717 ch, elle se traduit aussi par un surpoids conséquent.

La batterie de 18,6 kWh occupe un volume important dans le plancher du véhicule. Son poids s’ajoute à celui du moteur thermique V8 4,4 litres biturbo, déjà conséquent. Le moteur électrique et l’électronique de puissance viennent encore alourdir l’ensemble. Au final, ce système hybride complexe pèse plusieurs centaines de kilos.

Une évolution contestée

Cette prise de poids massive de la M5 suscite des interrogations chez les passionnés. Certains estiment que BMW s’éloigne de l’esprit originel de la M5, connue pour allier performances et agilité. Le poids élevé risque en effet d’impacter le comportement dynamique de la voiture, malgré les efforts des ingénieurs pour le masquer.

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D’autres défendent ce choix technologique, arguant qu’il permet de combiner hautes performances et efficience énergétique. La capacité à rouler en mode 100% électrique sur de courtes distances est mise en avant comme un atout. Néanmoins, l’autonomie électrique limitée à 40 km environ semble faible au regard du surpoids engendré.

Des performances en demi-teinte

Malgré sa puissance record de 717 ch, la nouvelle M5 ne parvient pas à améliorer ses performances d’accélération. Le 0 à 100 km/h est annoncé en 3,4 secondes, soit 0,2 seconde de plus que le modèle sortant. Un résultat décevant qui s’explique par le poids élevé du véhicule.

Le gain de puissance est en grande partie absorbé par la masse supplémentaire à mettre en mouvement. La M5 reste évidemment une voiture extrêmement rapide, mais elle perd en efficacité par rapport à sa devancière plus légère. Un constat qui questionne la pertinence de cette évolution technologique.

Un phénomène qui touche toute la gamme M

La prise de poids de la M5 s’inscrit dans une tendance plus large qui concerne l’ensemble de la gamme BMW M. La division sportive du constructeur bavarois semble avoir renoncé à la chasse au poids superflus. Contrairement à certains concurrents comme Porsche, BMW M ne met pas en œuvre de mesures spécifiques pour limiter la masse de ses modèles.

Cette approche interroge sur la philosophie actuelle de BMW M. La marque semble privilégier la puissance brute et les équipements au détriment de l’agilité et de l’efficience. Un choix qui divise les amateurs de la marque, entre modernité assumée et nostalgie d’une certaine pureté sportive.

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Des alternatives plus cohérentes ?

Face à ce constat, certains experts estiment que BMW aurait pu faire d’autres choix technologiques pour la M5. Une motorisation 100% électrique aurait par exemple permis de limiter le poids tout en offrant des performances élevées. La Porsche Taycan, plus légère malgré sa motorisation électrique, est citée en exemple.

Une autre piste évoquée est celle d’une hybridation légère, à l’image du système adopté par Porsche sur la 911. Cette solution aurait permis de conserver l’esprit d’une berline sportive thermique tout en améliorant l’efficience, sans le surpoids d’une grosse batterie. Mais BMW ne dispose pas encore d’un tel système dans sa gamme.

La nouvelle BMW M5 2025 incarne les défis auxquels sont confrontés les constructeurs de voitures sportives face aux nouvelles normes environnementales. L’hybridation rechargeable apparaît comme une solution de transition, mais son impact sur le poids des véhicules pose question. BMW devra sans doute trouver un meilleur équilibre entre performances, efficience et masse dans les prochaines années pour préserver l’ADN sportif de la gamme M.

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